Inutile de revenir sur l’épidémie.
Nous sommes tous confrontés à cette terrible réalité. Notre vie a changé et nous prenons conscience de l’importance des petites choses que nous aimions faire.
Se déplacer, prendre un verre entre amis, aller au cinéma, au concert...tout ce qui en temps normal se fait sans même en apprécier toujours la valeur.
Et puis nous sommes réduits à l’impuissance, comment affronter un ennemi invisible et sournois?
Bien sûr le confinement est LA solution pour gagner cette bataille, et nous devons tous le respecter scrupuleusement.
Mais, nous le savons tous, le virus fera d’autant plus de dégâts, s’il trouve en face de lui des corps fatigués et un moral défaillant.
Et c’est là qu’interviennent la culture, l’art et l’activité physique.
Notre devoir pendant cette période, c’est de lutter, d’organiser la résistance et de prouver que la vie reste plus forte que le virus.
Vous avez certainement vu ces images d’Italiens qui chantent chaque soir sur leur balcon.
Et la magie opère.
En chantant tous ensemble, ils se rappellent qu’ils font partie d’une communauté, et qu’en ces temps difficiles, la solidarité permettra de s’en sortir.
Et puis, le chant vient scander les temps forts de notre vie. Pas un événement, triste ou joyeux, sans qu’une chanson ne l’accompagne.
Je suis sûre que vous vous souvenez des chansons qu’on écoutait à la naissance de vos enfants ou quand vous avez perdu un être cher.
Alors, chacun doit se demander ce qu’il peut faire dans cette période troublée.
Nous, les profs de chant, coach vocal, ne sauveront pas des vies, mais nous devons continuer à faire nos cours et ainsi apporter un peu de lumière dans cette grisaille.
Bien sûr, Skype, Zoom et autres vont devenir pour quelques temps nos meilleurs amis. Pas idéal pour un métier de contact, mais c’est déjà un privilège de pouvoir continuer notre activité.
Alors, nous devons retrousser nos manches et considérer que nous sommes en mission.
Et aller à la rencontre de tous ceux qui veulent mettre à profit cette période de confinement pour s’occuper intelligemment.
C’est le risque de ces périodes, de tourner en rond, de passer son temps dans des choses futiles qui nous laissent vides ou de regarder en boucle les nouvelles anxiogènes.
Et la double punition, ça serait d’avoir passé tout ce temps en confinement et de ne pas en avoir profité pour apprendre des choses intéressantes ou développé de nouvelles compétences.
Après tout, c’est assez rare d’avoir trop de temps pour soi!
Autant en profiter et faire les choses que l’on se promet de démarrer depuis tellement longtemps!
L’occasion est trop belle et (espérons le), elle ne se représentera pas de sitôt.
Et dans quelques mois, quand nous nous retournerons sur cette période, nous nous souviendrons bien sûr de ces heures sombres, mais nous aurons aussi en tête les musiques qui les accompagnait.